Rencontre avec le chef na’moks

Dimanche dernier, grâce à Amnistie internationale Canada Francophone, j’ai eu l’honneur d’accueillir dans Rosemont—La Petite-Patrie le chef Na’Moks de la nation Wet’suet’en. Ça a été une rencontre émouvante, impressionnante et surtout déstabilisante sur la brutalité policière subie par les membres de sa communauté en Colombie-Britannique.

Tous les jours depuis des mois, des agents de la GRC, équipés de leur gros guns, débarquent, sans justification, dans les domiciles privés. TOUS les jours. Pourquoi? Pour brimer la liberté d’expression et le droit d’association de ces gens-là. On ne parle pas d’intervention dans une manifestation ou un blocage. On parle d’une force policière étatique qui brime quotidiennement les droits les plus élémentaires de la personne.

Il y a quelques mois, une lettre a été envoyée à plusieurs ministres libéraux, les suppliant de mettre fin à ces abus. Silence radio.

Imaginez l’indignation de la population si des gens de Rosemont—La Petite-Patrie subissait une telle violence quotidienne! Nous habitons dans une démocratie (si imparfaite soit-elle) pas une république de bananes où la police défend les intérêts d’une entreprise privée. Ça m’enrage.

Qu’on soit d’accord ou non avec le projet pétrolier Coastal GasLink, les chefs héréditaires comme le chef Na’Moks, qui sont profondément inquiets pour l’avenir de leurs enfants, ont la responsabilité et donc la légitimité de défendre leurs terres ancestrales. Ils ont le droit de contester quelque chose sans craindre des représailles, de l’intimidation et des formes de violence de la part de la GRC.

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